Depuis 1996, la loi sur l’air et sur l’utilisation rationnelle de l’énergie apporte à chacun « le droit à respirer un air qui ne nuise pas à sa santé ». La pollution de l’air est devenue un enjeu majeur de santé publique.

Nous entendons régulièrement parler de la qualité de l’air extérieur à travers nos bulletins météo. Même s’il n’existe (pas encore) de communications d’alerte sur la qualité de l’air de nos intérieurs, cette dernière n’en reste pas moins un véritable sujet pour notre santé avec des conséquences réelles : gêne olfactive, somnolence, irritations de la peau et des yeux, mais aussi apparition ou aggravation de pathologies aigües ou chroniques : asthme ou allergies respiratoires.

La réglementation impose aux bailleurs de livrer aux locataires un logement décent et sans risques pour leur santé et leur sécurité. Ils doivent ainsi équiper leurs biens immobiliers de solutions de ventilation adaptées aux normes en vigueur.

 

La pollution liée à l’humidité

Un logement humide favorise le développement de moisissures et autres acariens ce qui n’est pas sans risque pour notre santé (inhalation de spores toxiques, contact direct sur la peau ou les yeux).

Il existe de nombreuses sources d’humidité dans un logement, les plus évidentes étant la cuisson, le séchage du linge, les bains et les douches.

Une source d’humidité moins connue est notre propre respiration. Savez-vous qu’un adulte produit environ 55 g de vapeur d’eau par l’heure ?

Selon un étude de l’ANSES, entre 14 et 20% des logements Français montrent des traces de moisissures visibles. Elles apparaissent essentiellement dans vos pièces humides (cuisine et salle de bain) lorsqu’elles sont mal ventilées mais peuvent parfois se propager à l’ensemble de la maison.

Outre les risques sur la santé, ces moisissures causées par l’humidité vont progressivement dégrader votre bien immobilier et le déprécier. Des cloques vont apparaitre sous la peinture qui finira par craquer, les papier peints vont se décoller. Peu de revêtements sont capables de résister à l’eau et à l’humidité.

Le coût de remise en état d’un logement avec des moisissures se chiffrent généralement à plusieurs milliers d’euros. Mieux vaut donc prévenir que guérir…

 

Bien ventiler son logement

La qualité de l’air intérieur peut être diminuée du fait d’une mauvaise ou d’une absence de ventilation.

Une bonne ventilation permet à la fois d’agir sur le confort et la santé des occupants. Elle apporte un air renouvelé en continu tout en évacuants les polluants, les mauvaises odeurs et, bien sûr, l’humidité.

Plusieurs systèmes de ventilation sont disponibles :

  1. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) simple flux qui assure une circulation permanente de l’air. Un débit d’air neuf entre dans les pièces principales à travers des entrées d’air, fixées en général sur les menuiseries.
     
  2. La ventilation mécanique double flux qui a la particularité d’utiliser la chaleur présente dans l’air extrait pour réchauffer l’air neuf provenant de l’extérieur et qui sera insufflé dans le logement.
     
  3. La VMC double flux thermodynamique
    Un fonctionnement identique à celui d’un système de ventilation mécanique double flux mais avec l’ajout d’une pompe à chaleur qui remplit une fonction de chauffage complémentaire de l'air préchauffé jusqu'à l'obtention de la température de confort pour le logement.
     

Il existe par ailleurs des systèmes qui à l’aide de capteurs permettent de détecter les problèmes d’une VMC (panne du caisson, pression insuffisante, mauvais réglage du point de fonctionnement du caisson).

Pour bénéficier du « droit à respirer un air qui ne nuise pas à la santé », les propriétaires, bailleurs et locataires doivent vérifier que toutes les solutions ont bien été mises en place et que les installations sont contrôlées régulièrement.